Le 14 juillet 2016, un camion conduit par un terroriste inconnu des services police a fauché 84 personnes venues assister au feu d'artifice sur la promenade des Anglais.
De l’auteur de l’attaque new-yorkaise courant septembre aux frères Kouachi, de nombreux djihadistes se réfèrent à Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (AQPA). Les attentats de Magnanville et de Nice sont, eux, des décalques de « recettes » préconisées depuis six ans par Inspire, son magazine de propagande. Ce qui interroge sur les lacunes en matière d’analyse du contre-terrorisme français.
Après la revendication par l’État islamique de l’attentat de Nice puis de celui d’Ansbach, assiste-t-on à une nouvelle métamorphose du djihadisme ? Entretien avec Olivier Roy, spécialiste de l'islam et du phénomène djihadiste.
Plus que jamais, dans cette période où les attentats terroristes se succèdent en France et à l'étranger, il est important de se tourner vers les penseurs – universitaires et intellectuels – pour tenter de faire sens de ce qui arrive afin de combattre les différentes formes de repli, de vengeance ou de crise identitaire véhiculées comme des solutions faciles par les politiques de tous bords.
Depuis l’attentat du 14-Juillet, Christian Estrosi pilonne le gouvernement pour mieux masquer ses propres responsabilités. Au nom des Niçois, l’ancien maire exige la « vérité », mais n’en offre qu’une version partielle. Le résultat de son tintamarre médiatique est stupéfiant : on ne voit que lui et on ne parle que des autres.
L’auteur du massacre de la promenade des Anglais présente un profil jugé déconcertant, inédit, par beaucoup d’observateurs. Pourtant à y regarder de plus près, on retrouve déjà ce qui est supposé fonder l’originalité du tueur de Nice chez plusieurs auteurs d’attentats.
Face à l’onde de choc provoquée par l’attentat de Nice, notamment à droite, François Hollande et son gouvernement peinent à trouver une réponse pour éviter l’explosion de la société française, bouleversée par le terrorisme. Certains ministres se disent « désemparés ». À l’Élysée, on appelle à la mobilisation de la société.
Le dispositif de sécurité du 14-Juillet à Nice fait l’objet d’un bras de fer entre l’État et Christian Estrosi. La préfecture a failli en concentrant ses forces au mauvais endroit, tandis que l’ancien maire est accusé d’avoir désorganisé les services municipaux. L’inspection générale de la police a été saisie.
Manuel Valls a été hué lors de la minute de silence ce lundi observée sur la promenade des Anglais à Nice. L'auteur de l'attaque du 14-Juillet « avait un intérêt certain et récent pour la mouvance jihadiste radicale », selon le procureur chargé de l'enquête François Molins.
Avec 270 personnes fichées comme radicalisées, soit 13 % du total national, les Alpes-Maritimes sont le département le plus touché par la menace djihadiste. Quelque 58 Azuréens sont actuellement engagés dans les zones de guerre de Syrie et d’Irak.
Au Rouret Bateco, le quartier de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, au nord de Nice, on peine à croire à la « radicalisation » de l'auteur de la tuerie de jeudi soir.
L’attentat perpétré à Nice a exacerbé des tensions identitaires et sociales déjà vivaces. Au clinquant de la “French Riviera” et à ses retraités aisés s’opposent des quartiers excentrés où vit une population défavorisée qui se sent abandonnée.
Les témoignages et les premiers éléments de l’enquête recueillis depuis jeudi permettent d’en savoir un peu plus sur la trajectoire du camion de 19 tonnes qui a foncé sur la foule.
Des élus ont pointé vendredi la responsabilité du gouvernement dans les actes terroristes. En première ligne, Georges Fenech, député (LR) du Rhône et président de la commission d'enquête sur les moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme.
François Hollande et son gouvernement redoutaient un nouvel attentat. Après Nice, une nouvelle onde de choc parcourt le pays. Au lendemain du 13-Novembre, le pouvoir craignait déjà une crise politique et une fracture du pays.
Depuis le 14 novembre 2015, la France vit sous le régime de l'état d'urgence. Un état d'urgence dont le gouvernement Philippe a prévu de transcrire les principales mesures d’exception dans le droit commun. Retrouvez ici nos enquêtes, débats et reportages.