Guadeloupe: la compagne du syndicaliste tué témoigne
Le collectif syndical guadeloupéen LKP ne croit pas à la version du premier ministre selon laquelle la mort de Jacques Bino, tué par balle en Guadeloupe, mercredi, est un «crime commis par des délinquants». Marie-Antoinette Datil, compagne du syndicaliste jointe par Mediapart, revient sur les événements.
Moins de vingt-quatre heures après la mort de Jacques Bino, le syndicaliste tué par balle en Gudeloupe, mercredi à l’aube, et alors que l’enquête est en cours, le gouvernement a déjà une idée bien arrêtée sur son meurtre. Le premier ministre, François Fillon, interrogé jeudi sur RTL, a en effet déclaré: «La balle retrouvée est une balle qui sert à chasser les sangliers. C'était un lieu où il n'y avait pas de forces de l'ordre. L'enquête dira les choses, mais les forces de l'ordre ne sont pas du tout impliquées dans cette opération.»