France

Crise à l'UMP: Juppé ou l'éternel recours

Il est l’un des fondateurs de l’UMP et son premier président. Alain Juppé a été appelé à la rescousse mercredi par les fillonistes, qui contestent toujours les résultats. L'ancien premier ministre est prêt à y aller, mais pose un ultimatum. Ce n'est pas la première fois que l'ancien premier ministre joue la carte du recours.

Marine Turchi

« Pour l’instant, je les laisse s’écharper entre eux, mais je vais me lancer. Je suis le plus capé. Il n’y a pas photo », avait déclaré Alain Juppé en juin, selon Paris-Match. Le maire de Bordeaux s’était empressé de démentir : « C'est en parfaite contradiction avec ce que j'essaye de faire depuis l'élection présidentielle : rassembler notre famille politique pour gagner les élections législatives. » L’épisode est révélateur de l’attitude d’Alain Juppé à l’UMP. Laisser ses prétendants s’empoigner, puis apparaître en recours et en rassembleur, en pleine situation de crise.
C’est précisément ce qui est en train de se passer. Mercredi, le fiasco UMP a repris. Après avoir « pris acte » de la victoire de Jean-François Copé lundi soir, François Fillon a finalement contesté le scrutin, assurant que les résultats de trois fédérations avaient été oubliés. Officiellement pour sortir de « l’impasse » et plus concrètement pour avoir une chance de détrôner Copé, le Sarthois a demandé « à Alain Juppé, président fondateur de l'UMP, d'assurer de façon transitoire la direction de notre mouvement ». Dans la foulée, 134 parlementaires et ex-ministres fillonistes ont voté une motion demandant à Juppé d'« organiser à la tête » du parti « une direction collégiale ». Si ce dernier refuse, ils menacent de quitter le parti.

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