Comme Mediapart l'a révélé samedi, le secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol, va prendre les commandes de la banque qui va naître le 26 février de la fusion des Caisses d'épargne et des Banques populaires. Mais cette promotion, si elle se confirme, est contraire aux dispositions d'un décret du 26 avril 2007 ainsi qu'à une disposition du code pénal. Les socialistes critiquent l'opération. Le président du Modem, François Bayrou, la juge "illégale". Parti pris.
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C'estC'est donc, comme Mediapart l'a révélé après en avoir obtenu confirmation auprès de Bercy, le secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol qui devrait devenir le patron de la nouvelle banque qui verra le jour, le 26 février, de la fusion de la Caisse nationale des caisses d'épargne (CNCE) et des Banques populaires. Même si l'Etat va au passage entrer au capital de la nouvelle entité fusionnée, à hauteur de 20%, la promotion de l'un des principaux collaborateurs du chef de l'Etat à la tête de cet établissement est moins logique qu'il n'y paraît. Choquante au plan éthique, cette nomination, si elle est confirmée, serait même contraire aux dispositions du code de la fonction publique, et notamment aux dispositions prévues par la commission de déontologie, et contraire aussi aux dispositions du code pénal. Plus grave que cela: dans le passé, François Pérol, selon de très bonnes sources, a déjà commis des manquements vis-à-vis de décisions le concernant de cette même commission de déontologie.