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Les divisions sociales des métropoles françaises et leurs effets électoraux

À en croire de nombreux commentateurs, les grandes villes seraient acquises à la gauche de gouvernement. Loin des simplifications opposant "bobos" des villes-centre et "périurbains", l’analyse de Jean Rivière invite à reconsidérer la géographie électorale des villes en prenant toute la mesure de leur caractère socialement composite, qui n’apparaît jamais aussi bien qu’à l’échelle des bureaux de vote.

La rédaction de Mediapart

En cette période électorale, l’attention des médias est concentrée sur les résultats des élections municipales dans les grandes villes, vues comme autant de « points chauds ». Si l’on excepte Paris, Lyon et Marseille, où l’on s’attarde parfois sur les clivages sociaux à l’échelle des arrondissements, ces grandes villes sont généralement appréhendées de manière globale et uniforme, comme si elles constituaient des ensembles homogènes. Disparaissent ainsi les contrastes sociaux qui les structurent au niveau intra-urbain. En outre, dans les représentations dominantes, tout se passe comme si ces grandes villes étaient uniformément peuplées de « bobos » dont l’orientation électorale – proche du PS et d’EELV – expliquerait le succès des coalitions municipales qui les gouvernent. Ces représentations se révèlent, en réalité, erronées et dangereuses, tant socialement que politiquement.

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