Le procès du plus important scandale sanitaire depuis celui du sang contaminé s’ouvre enfin pour six mois à Paris. Sur le banc des accusés, Servier, fabricant du Mediator. Mais aussi l’Agence du médicament et des experts, parfois payés par le laboratoire. Face à eux, 2 684 parties civiles.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
LeLe « tic tac tic tac » des battements de son cœur perturbe toujours ses nuits. « C’est comme le réveil avalé par le crocodile dans Peter Pan », parvient-il à plaisanter. Mais dix ans après son opération à cœur ouvert, Bernard Niccoli dort toujours très mal. Il ne s’est pas habitué au cliquetis de la valve mécanique qui lui a été implantée pour remplacer sa valve aortique, indispensable à la bonne circulation sanguine. Elle a été détruite par quatre ans de prise du Mediator. Ce médicament produit par Servier est accusé d’avoir causé entre 500 et 1 500 morts.