Au tribunal de Bobigny, avec le pôle dédié aux violences intrafamiliales : « On veut que plus aucun dossier ne sorte des radars »
Créé fin 2023 pour renforcer la protection des victimes, ce pôle spécialisé dans les violences conjugales et incestueuses comprend une équipe de six juristes qui ont pour objectif de permettre une « meilleure circulation de l’information » entre les juges. Mediapart a suivi le travail de l’une d’elles.
BobignyBobigny (Seine-Saint-Denis).– Une femme tremble face à son ex-conjoint violent, qui l’apostrophe, dans une des salles d’audience aux murs de brique. La scène n’est pas décrite dans une chronique judiciaire, mais par la vice-présidente adjointe du tribunal de Bobigny, Emmanuelle Quindry, dans un mail qu’elle adresse à la juriste du pôle violences intrafamiliales (VIF), Ange O. La magistrate lui indique être « inquiète » pourla femme victime qu’elle vient d’entendre en cette mi-novembre. Elle demande à la juriste de se saisir de la situation vu la « virulence » de l’ex-compagnon, à l’égard duquel elle vient de prononcer une condamnation.
