Après les attentats, le plan pour l'école néglige l'essentiel
La grande mobilisation de l’école décrétée par l’Élysée après les attentats de Paris a accouché de mesures symboliques centrées sur la laïcité. Derrière les rodomontades républicaines, les questions douloureuses ont, elles, été soigneusement occultées.
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« Il« Il est des circonstances où l’importance de l’école apparaît encore plus décisive. C’est ce que nous vivons aujourd’hui. » Lors de ses vœux à la communauté éducative, mercredi 21 janvier, François Hollande qui avait fait de l’éducation la priorité de son quinquennat et un axe majeur de sa campagne de 2012, a souhaité inscrire « l’acte 2 de la refondation de l’école » dans l’urgence du traumatisme des attentats des 7, 8 et 9 janvier. « L'école ne peut à elle seule résoudre tous les maux de la société. Mais les espoirs qu'on place dans l'école, je les partage », a-t-il expliqué avant de présenter les grandes lignes d’un plan de « mobilisation de l’école pour les valeurs de la République » qui au-delà de la grandiloquence rhétorique ne tient pourtant qu’en quelques mesures symboliques, détaillées le lendemain par la ministre Najat Vallaud-Belkacem.