L'élimination des candidats des deux grands partis de gouvernement, l'irruption en tête du centriste Macron, la percée spectaculaire de La France insoumise et de son candidat Jean-Luc Mélenchon sont un bouleversement sans précédent depuis 1958. Chaque camp parle d'une recomposition complète du champ politique. Tout est à reconstruire.
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RevenonsRevenons rapidement neuf mois en arrière pour mieux mesurer ce qui s'est produit ce 23 avril. Le scénario semblait alors écrit, qui nous promettait le « casting » suivant : Hollande, Sarkozy, Le Pen, Mélenchon. « 2012, on refait le match » était le titre de ce film voulu par tous ou presque. François Hollande faisait savoir depuis des mois que son adversaire préféré serait Nicolas Sarkozy. Ce dernier se faisait fort d’écraser le « gros nul », selon son élégant propos. L’entreprise familiale Le Pen ne pouvait faire autrement que de présenter l’une de ses représentantes. Quant à Mélenchon, parti seul de longue date, il pouvait s’imposer sur les faiblesses et les divisions des gauches radicales.