Né en 1959. Journaliste à VSD, à Libération (1986-1994) puis au Monde (1995-2006), où il est rédacteur en chef du service international. Directeur-adjoint de la rédaction de Marianne en 2007, il est l’un des fondateurs de Mediapart en 2008.
En moins d’un an, la population russe a été précipitée dans un autre monde, fait d’une propagande aux relents fascistes et d’une machine répressive sans précédent. Pour autant, le soutien présenté comme massif au régime Poutine et à la guerre contre l’Ukraine est une illusion d’optique.
Tatiana Pliouchtch est décédée samedi 5 novembre à Bessèges, dans les Cévennes. Dans les années 1960 et 1970, elle avait combattu pied à pied le KGB et obtenu la libération de son mari, Léonide Pliouchtch, interné en hôpital psychiatrique. Par un activisme sans compromis, cette intellectuelle ukrainienne réussissait à faire plier le régime. Portrait.
La guerre en Ukraine témoignerait du projet néo-impérial de la Russie. Mais s’agit-il vraiment d’une guerre idéologique ? Ou d’un habillage servant à masquer combien la guerre est le dernier moyen dont dispose le système criminel construit avec et autour de Poutine pour sécuriser son avenir ? Un article paru dans le dernier numéro de la « Revue du crieur ».
En deux mois de guerre contre l’Ukraine, Vladimir Poutine a enregistré quatre défaites majeures : militaire, idéologique, géopolitique, économique. Peu de régimes survivent, dans le moyen terme, à une telle débâcle. Demeure une inconnue : le président russe choisira-t-il de précipiter le continent dans une guerre nucléaire ?
Deux mois après l’entrée en guerre de la Russie contre l’Ukraine, Washington et ses alliés accélèrent des transferts massifs d’armes à Kyiv. « La Russie a d’ores et déjà échoué », a assuré lundi 25 avril le secrétaire d’État américain, au retour d’une visite en Ukraine. L’objectif est désormais d’« affaiblir la Russie à un point tel qu’elle ne puisse pas recommencer ».
Le président russe a ordonné, jeudi 21 avril, d’arrêter l’assaut contre l’immense complexe métallurgique où sont retranchés des milliers de soldats ukrainiens et de civils. Cela mettrait fin à un cauchemar sanglant, tant cette zone industrielle héritée du premier plan quinquennal de Staline se révèle un labyrinthe meurtrier et difficilement prenable.
L’offensive russe attendue dans le Donbass décidera du sort de l’Ukraine. Les États-Unis et plusieurs pays européens livrent massivement des armes offensives. Vladimir Poutine se dit déterminé à aller jusqu’au bout. L’armée russe est accusée de nouveaux crimes, des viols et violences sexuelles. Tous les éléments d’une escalade sont réunis.
Des conseillers, intellectuels et dirigeants russes détaillent les enjeux de la guerre d’invasion de l’Ukraine. C’est bien « l’Empire du mensonge », c’est-à-dire l’Occident, qu’il s’agit de battre pour renverser l’ordre mondial. Pour Moscou, cette guerre est « existentielle » et la mobilisation du pays se fait dans une rhétorique aux accents désormais fascistes.
Tout à la fois philosophe, politiste et journaliste, Volodymyr Yermolenko fait depuis le début de la guerre des allers-retours entre Kyiv et l’ouest du pays pour mettre des familles à l’abri. Il explique comment « la Russie est un empire blessé » à la recherche d’une puissance évanouie. Une entreprise perdue d’avance, selon lui.
Face aux bombardements et à la menace d’une prise de la capitale ukrainienne par l’armée russe, les habitants s’auto-organisent. Edward gérait avant la guerre deux cafés-kiosques. Le voilà devenu l’un des maillons efficaces de ces chaînes de solidarité et d’entraide qui relient la société aux forces armées.
Dans une capitale ukrainienne déserte et à l’arrêt, Podil, l’un de ses quartiers historiques et branchés, retrouve un semblant d’animation. Des cafés, quelques commerces rouvrent. Pour Stella, 28 ans, qui vit là, c’est un moyen de faire baisser la tension alors qu’« il faut aussi se préparer au pire ».
Bon nombre de militaires ukrainiens sont les héritiers de la révolution du « Maïdan » en 2014. Engagés volontaires dans le Donbass, ils s’enrôlent à nouveau, forts de cette expérience, et appuyés par d’innombrables réseaux d’aide. Les explications de Konstantyn et Roman.
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Félicitations !, vous êtes en charge de la sécurité alimentaire au sein de Globalia, géant de l'agro-business. Seulement voilà, le géant se révèle ogre et vous allez devenir lanceuse d'alerte pour éviter un drame sanitaire. C'est le thème de Rubicon, un jeu vidéo « à enjeux » ou « à impact » lancé par La Belle Games, Midnight House Mood et Mediapart. Un jeu né d'une collaboration inédite entre journalistes, développeurs et game designers.
Publié en 1932 à Berlin, brûlé par les nazis un an plus tard, « L’Empereur partit, les généraux restèrent » est enfin traduit en français. C’est un superbe récit de l’effondrement de l’Empire allemand et de la naissance de la République, le 9 novembre 1918. Auteur aujourd’hui oublié, Plievier documente la compromission fatale de la social-démocratie avec le militarisme prussien.
Alors que violences et crise politique menacent d'engloutir Haïti, l'écrivain Lyonel Trouillot dénonce la communauté internationale et les Nations Unies. Une fois de plus, elles soutiennent un pouvoir qui s'allie aux gangs criminels et un président, Jovenel Moïse, dont le mandat a expiré le 7 février. « Il n’y a plus que des hommes en armes, les uns portant des uniformes, d’autres pas, qui répriment », écrit Lyonel Trouillot, « comment les institutions internationales ont-elles pu accorder leur soutien objectif à cette folie meurtrière ? ».
L’opposant à Vladimir Poutine a été condamné, mardi 2 février, à effectuer deux ans et huit mois de prison. Devant le tribunal, il a fait une longue déclaration sur l’état de la Russie. « Lorsque l'anarchie et l'arbitraire revêtent l'uniforme d'un procureur ou le manteau d'un juge, le devoir de chacun est de ne pas obéir ». Nous publions l’intégralité de ce discours.
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