Loi sur les crises sanitaires: le gouvernement recule mais ne rassure pas
Au vu de l’émoi suscité par son dépôt inattendu, à l’approche de Noël, le gouvernement a reporté sine die l’examen du projet de loi sur la « gestion des urgences sanitaires ». L’opposition, de gauche comme de droite, ne crie pas victoire et assure rester vigilante.
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Un pas en arrière, le temps que la polémique se tasse ? Olivier Véran a annoncé, mardi 22 décembre sur TF1, que le projet de loi « instituant un régime pérenne de gestion des urgences sanitaires » ne serait pas examiné par le Parlement avant la fin de la crise sanitaire. « La vaccination contre le coronavirus ne sera pas obligatoire », a souligné le ministre de la santé, qualifiant l’épisode de « mauvaise polémique ». « Le texte n’est pas retiré, mais il ne sera pas examiné avant des mois […], lorsque la crise sera terminée, a également indiqué Olivier Véran. Il servira plus tard. »
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
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