Fiscalité

Taxe carbone: la fausse excuse européenne

C'est la fin de la taxe carbone mais... chut! il ne faut pas le dire. Officiellement, la France veut désormais «coordonner» les décisions avec les autres pays européens avant de se lancer dans la fiscalité écologique. Problème: lier le sort de la taxe carbone à un dispositif européen revient à l'envoyer aux oubliettes.

Jade Lindgaard

C'est la fin de la taxe carbone mais... chut! il ne faut pas le dire. Officiellement, la France veut désormais subordonner l'instauration d'une fiscalité écologique à la création d'une taxe aux frontières de l'Europe. C'est ce que confirme Nicolas Sarkozy mercredi matin, à la sortie du conseil des ministres, au lendemain de déclarations de François Fillon qui ont mis le feu aux poudres en soldant le compte de la contribution carbone, désormais reportée sine die. Elle devait entrer en vigueur en juillet prochain. Début mars, dans une interview au Figaro, le chef de l'Etat semblait conditionner, sans que ce soit explicite, l'entrée en vigueur de la taxe carbone à la création d'un mécanisme de protection aux frontières de l'Europe: «Nous n'imposerons pas à nos industriels des contraintes si, dans le même temps, on autorise les importations venant de pays qui ne respectent aucune des règles environnementales à inonder nos marchés.»

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