Mettre en réserve des espaces de nature sauvage, s’affranchir du désir de contrôle : telles sont quelques-unes des pistes que prônait Virginie Maris dans un ouvrage paru l’an dernier aux éditions du Seuil, La Part sauvage du monde. Cette philosophe au CNRS rattachée au centre d’écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier écrivait notamment : « Une nature libre, autonome, foisonnante, c’est l’horizon que l’on pourrait viser lorsqu’on considère nos responsabilités mais aussi nos désirs et nos rêves vis-à-vis du monde naturel. Cette nature-là ne nous offrira pas un miroir avantageux de nous-mêmes, elle ne nous rendra que peu service. Nous nous y sentirons vulnérables, et, malvenus peut-être. Mais pourquoi faudrait-il que l’on soit partout chez soi, que nos champs, nos bêtes et nos usines remplissent tout l’espace ? »
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