France Analyse

Les ravages du coup d'Etat permanent

Si Nicolas Sarkozy a quelques traits communs avec Napoléon III, c'est d'abord du fait des pouvoirs dont il use et que lui offre la Constitution de la Ve République. Omnipotence de l'Elysée, effacement de Matignon, inexistence du Parlement: d'un siècle à l'autre, les règles de cette monarchie républicaine sont presque toujours les mêmes, ce sont celles du «coup d'Etat permanent». Parti pris.

Laurent Mauduit

C'est dans les gènes des régimes bonapartistes, ceux des périodes glorieuses, comme ceux des périodes calamiteuses : quand ils s'installent, c'est le plus souvent avec fracas. En faisant violence au suffrage universel ou à la loi. Par un vrai coup d'État, avec son cortège de violences, de répression et de morts. Ou alors par un coup de force. Ou plus banalement, par un déni de démocratie, en s'inscrivant dans la tradition du «coup d'État permanent» dénoncé, il y a longtemps, par François Mitterrand. C'est dans cette longue tradition que s'inscrit le coup d'État de Nicolas le Petit.

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