L’affaire Bajolet révèle l’impossible contrôle du patrimoine caché de la DGSE
La mise en examen de l’ancien patron de la DGSE Bernard Bajolet pour « tentative d’extorsion » contre l’homme d’affaires Alain Duménil fait ressurgir les interrogations sur le « trésor de guerre » de la DGSE. Didier Migaud, actuel président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), a indiqué à Mediapart avoir démissionné en 2003 de la commission de vérification des fonds spéciaux (CVFS) devant l’impossibilité de contrôler ce patrimoine caché.
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BernardBernard Bajolet, ancien directeur général de la sécurité extérieure, l’a admis. Il a « validé » l’opération consistant à intercepter l’homme d’affaires Alain Duménil à l’aéroport de Roissy, le 12 mars 2016, pour un « entretien ». Selon un rapport interne à la DGSE dévoilé par Le Monde, qui a révélé l’affaire, les agents du service secret français ont réclamé à Alain Duménil, lors de ce rendez-vous, le « remboursement » d’une somme de 15 millions d’euros, en lui donnant quelques jours pour s’exécuter, via son avocat.