France

L'OPA de Carla sur le sida

Carla Bruni-Sarkozy souhaitait «s'engager dans l'humanitaire». Son vœu a été exaucé. À l'occasion de la journée mondiale contre le VIH, lundi 1er décembre, elle va présenter sa nouvelle «mission» auprès du Fonds mondial de lutte contre le sida. Une engagement personnel qui risque d'éclipser les initiatives des associations et de faire passer sous silence les promesses non tenues du Président.

Carine Fouteau

Carla Bruni-Sarkozy avait émis le souhait de «s'engager dans l'humanitaire» lors d'une visite en Afrique du Sud en février 2008. Son souhait a été exaucé. À l'occasion de la 20e journée mondiale contre le VIH, lundi 1er décembre, elle va présenter sa nouvelle «mission» auprès du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, en présence de Michel Kazatchkine, le directeur exécutif du Fonds. Cela aura lieu à l'hôtel de Marigny, à côté de l'Élysée, résidence d'accueil pour les hôtes étrangers de la France. Le service de presse de Nicolas Sarkozy fait préciser que l'épouse du chef de l'État a été «sollicitée» par le Fonds. Dans un entretien au magazine Elle à paraître en début de semaine prochaine, la chanteuse, qui dit être sensible à la question du sida notamment parce que son frère en est mort, affirme qu'elle va «plus spécifiquement» s'occuper du problème de la transmission du virus de la mère à l'enfant en Afrique sub-saharienne. C'est «ce sur quoi je pense pouvoir le mieux agir et communiquer en tant que femme», dit-elle. Médiatiquement, elle a en tout cas bien choisi son moment, au risque d'éclipser les nombreuses initiatives associatives.

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter