Éducation et enseignement supérieur

Affaire du lycée Maurice-Ravel : retour sur une spirale infernale

Démission du proviseur menacé de mort, plainte du premier ministre contre une étudiante : les conséquences de l’affaire du lycée Maurice-Ravel sont dramatiques, et signent la difficulté à gérer sereinement la question du port des signes religieux à l’école. 

Prisca Borrel

À tout juste 19 ans, et sans même avoir appelé à la haine une seule fois, une lycéenne est devenue le symbole de « l’échec de la République » et de la « victoire de l’islamisme » pour son voile, ou plutôt sa capuche et son bonnet. Symptomatique de l’ultramédiatisation du débat sur le foulard et l’abaya, la polémique qui entoure le lycée Maurice-Ravel, à Paris, raconte aussi les difficultés d’un corps enseignant embourbé dans des histoires de longueur de robe et d’épaisseur de bandeau, qui peine à faire appliquer sereinement la loi de 2004 interdisant les signes religieux à l’école.

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