A la convention du PS, les strauss-kahniens convoités
Le parti socialiste a adopté, samedi 28 mai, son projet pour 2012. Devant les caméras, tous les ténors ont joué l'unité, François Hollande et Ségolène Royal laissant la parole à Martine Aubry, toujours pas candidate déclarée. Un accord parfait. L'enjeu était en coulisse: que vont faire les strauss-kahniens?
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«C'est«C'est le bonheur!» Rarement des militants seront sortis aussi euphoriques d'une convention socialiste. Samedi, à la Halle Freyssinet (Paris), tout s'est déroulé à merveille, vu qu'il ne s'est rien passé. Pas un couac, pas un remous en surface. Quinze jours après la déflagration causée par l'arrestation de DSK, aucun ténor n'a osé bouger: dans son discours de première secrétaire, Martine Aubry n'a pas annoncé sa candidature à la primaire; ses concurrents déclarés (Hollande, Royal, Montebourg) n'ont pas pris la parole une seconde. Les entourages des principaux leaders s'étaient ostensiblement passé le mot: «unité», «rassemblement». Pas question qu'une petite phrase, que la moindre vacherie entre camarades, ne viennent ternir la mise en scène du jour: l'adoption formelle, en grande pompe et à l'unanimité, du projet socialiste pour 2012, baptisé «Le changement»(connu depuis des semaines et déjà voté par les militants). La salle de presse en bâillait presque.