Après la mort de Nahel, le pouvoir pris au piège de son aveuglement
Les nuits de colère dans les quartiers populaires remettent la question des violences policières à l’agenda de l’exécutif. Faute de réponses viables, le gouvernement se contente pour l’instant d’afficher sa compassion et d’exhiber sa fermeté.
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L’exécutifL’exécutif a changé de pied. Deux jours après le décès du jeune Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine), le ministre de l’intérieur entend réprimer sévèrement la révolte qui s’exprime dans plusieurs villes du pays. « Nous avons procédé à un déploiement massif de forces de l’ordre pour ce soir et cette nuit », a indiqué Gérald Darmanin aux préfets jeudi après-midi, évoquant la mobilisation de quarante mille personnels, dont ceux des forces d’intervention spéciale comme le Raid, le GIGN et la BRI.