France Enquête

Crash de l'Airbus: les Franco- Comoriens dénoncent depuis des mois «les avions poubelles»

La semaine dernière, l'association SOS Voyage aux Comores avait envoyé un courrier à trois ministres français (affaires étrangères, transports et intérieur) leur demandant «de ne pas attendre un crash et des morts pour accepter un rendez-vous». Au lendemain du crash, dans l'océan Indien, de l'Airbus A310 de la compagnie Yemenia, les représentants de la communauté comorienne affirment que cela fait des mois qu'ils dénoncent «les avions poubelles» assurant la liaison entre le Yémen et Moroni, aux Comores. L’Airbus en question avait été «exclu» du sol français pour «irrégularités» il y a quelques années.

Louise Fessard

La semaine dernière, l'association SOS Voyage aux Comores avait envoyé un courrier à trois ministres français (affaires étrangères, transports et intérieur) leur demandant «de ne pas attendre un crash et des morts pour accepter un rendez-vous». Certes, c'était en plein remaniement ministériel et le secrétaire d'état aux transports, Dominique Bussereau, a affirmé mercredi matin sur France Inter ne pas avoir reçu ce courrier... Mais au lendemain du crash de l'Airbus de la compagnie Yemenia Airways qui s'est abîmé dans l’océan Indien au large des Comores le 30 juin avec 153 personnes à bord, Farid Soihili – président de cette association créée à l’été 2008 pour dénoncer des conditions de vol au rabais – accuse: «Depuis qu'Air France et Emirates se sont retirés des lignes à destination des Comores, il y a 17 ans, les conditions de vol se dégradent. En France, on respecte les normes internationales mais une fois arrivé dans le pays de transit, on nous fait monter dans des avions poubelles pour rejoindre Moroni. Il y a une loi pour les Comores et une loi pour les autres pays.»

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