Des élus locaux, qui ont le pouvoir de rendre constructibles des parcelles de terre, mènent la fronde contre de nouvelles dispositions les empêchant de bâtir à tour de bras. Mais la protection des terres et du vivant ne devrait-elle pas constituer une priorité plutôt que de construire un nouveau centre logistique ou un énième hypermarché ?
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C’estC’est l’une des principales avancées de la loi « climat » votée sous le premier quinquennat d’Emmanuel Macron – qui en compte peu : mettre fin au bétonnage des terres agricoles et naturelles. En 2050, il ne sera plus permis de couler du bitume ni de construire une gare ou une autoroute sur des sols non urbanisés, sans obligatoirement les compenser. C’est l’objectif appelé« zéro artificialisation nette » (ZAN). Pour s’y préparer, la France devra dans dix ans avoir réduit de plus de la moitié le rythme d’artificialisation des terres – par rapport aux dix ans qui ont précédé. L’enjeu est à la fois climatique, car construire sur un sol l’empêche de capter le CO2, et la défense de la biodiversité, puisque recouvrir un sol de matières inertes y tue le vivant (hérissons, lombrics, insectes, oiseaux…), sans oublier l’enjeu paysager.