Craignant l’émergence d’une figure « antisystème », le président de la République tente de redorer son image en s’appuyant sur des personnalités plébiscitées par les réseaux sociaux. Créant de la confusion au plus haut niveau de l’État, cette stratégie légitime les discours extrêmes.
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C’est un qualificatif qu’Emmanuel Macron a souvent utilisé pour balayer les critiques. « Pure démagogie que de dire qu’il faut arrêter de vendre des armes à Riyad », avait-il estimé en octobre 2018, après l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. « Je ne suis pas dans la démagogie, je suis dans les solutions », assurait-il un mois plus tard, en réponse à un réquisitoire médiatique du président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand. « Il faut refuser la démagogie parce que l’addition des colères n’a jamais fait une solution », lançait-il en plein mouvement des « gilets jaunes ».
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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