EuropaCorp, la société de Luc Besson, est en passe de fermer son département « distribution » et n’a plus de films en production. La conséquence de difficultés financières anciennes, aggravées par les récentes accusations de violences sexuelles visant le cinéaste.
Mediapart révèle cinq nouveaux témoignages, portant à neuf le nombre de femmes accusant le cinéaste de comportements sexuels inappropriés. Parmi elles, une ex-étudiante de l’école de la Cité du cinéma qui a témoigné auprès des policiers et une ex-mannequin s’exprimant à visage découvert. Si ces femmes dénoncent des faits d’une gravité différente, leurs récits décrivent des comportements déplacés, similaires et répétitifs.
Selon nos informations, une ancienne directrice de casting, qui avait fait un signalement au procureur de la République en juillet, a été auditionnée jeudi dans le cadre de l’enquête pour viol ouverte contre le cinéaste français. Elle dénonce plusieurs « agressions sexuelles » dont elle aurait été victime.
Après avoir déposé plainte pour viol contre Luc Besson le 18 mai, l’actrice Sand Van Roy a été qualifiée de « call-girl » et accusée à tort d’avoir affirmé avoir été droguée par le cinéaste. Autant d’imprécisions et d’erreurs qui ont discrédité d’emblée sa parole et qui reflètent les difficultés souvent rencontrées par les femmes témoignant de violences sexuelles.
Une ancienne directrice de casting a écrit au procureur de la République pour dénoncer des faits qu’elle qualifie d’« agressions sexuelles » visant Luc Besson. Un témoignage qui s’ajoute à deux plaintes, déposées le 18 mai et le 6 juillet, dans lesquelles l’actrice Sand Van Roy accuse le célèbre réalisateur et producteur français de viols. Après une enquête de plusieurs mois, Mediapart a recueilli les récits de femmes décrivant chez le cinéaste des comportements sexuels inappropriés.