Vingt ans de réclusion criminelle ont été requis à l’encontre de Dominique Pelicot, accusé d’avoir violé et livré sa femme à des hommes alors qu’elle était soumise chimiquement et qualifié de « clef de voûte de ce dossier ». Les réquisitions vont se poursuivre au moins jusqu’à mardi soir.
Après plus de deux mois de débats, les avocats de Gisèle Pelicot ont présenté leurs plaidoiries mercredi. Ils ont notamment regretté qu’il n’existe pas en France de qualification de « viol de masse ». Mais espèrent que l’issue de ce procès servira à changer la société.
Après ses enfants lundi et son ex-femme mardi matin, Dominique Pelicot, principal accusé du procès des viols de Mazan, a eu longuement la parole mardi après-midi. Des bribes d’explication, plus ou moins précises, mais finalement encore beaucoup de zones d’ombre.
Les deux fils et la fille de Dominique et Gisèle Pelicot ont été entendus par le tribunal alors que les débats approchent de leur fin. Tous trois ont raconté la découverte de l’horreur en 2020, et le cauchemar qui se poursuit encore aujourd’hui.
Les interrogatoires des accusés sont presque terminés au procès des viols de Mazan jugeant 51 hommes pour des viols, sous soumission chimique, de Gisèle Pelicot. Entre sexisme, déni et victimisation, leurs propos sont souvent exaspérants. Mais tellement révélateurs.
Le psychiatre Laurent Layet a expertisé près de la moitié des accusés du procès Mazan, dont Dominique Pelicot. Dans un entretien à Mediapart, il évoque les « facteurs de risque » qui peuvent faire passer de victime à auteur de violence, alors qu’un quart des mis en cause disent avoir subi des abus dans leur enfance.
Sept nouveaux cas d’accusés ont été examinés cette semaine par la cour criminelle du Vaucluse qui juge les viols répétés subis par Gisèle Pelicot, sous soumission chimique. À la barre, l’absence de considération pour elle, voire pour les femmes en général, est frappant.
Le procès des viols de Mazan est un choc. Pourquoi ? Que dit-il de l’acceptation des violences sexuelles par notre société ? Comment mieux juger, mieux protéger les victimes ? Dix avocates, dont ces affaires sont le quotidien, discutent et débattent alors que ce procès historique continue de se tenir.
La magistrate qui a mené l’enquête pendant près de trois ans a été entendue par la cour criminelle du Vaucluse qui juge cinquante et un hommes accusés de viols aggravés sur Gisèle Pelicot. Deux heures durant, elle a détaillé les conditions de l’enquête.
Les cas de six hommes étaient examinés cette semaine par la cour criminelle qui juge les viols répétés et sous contrainte chimique de Gisèle Pelicot. Face à des vidéos accablantes, qu’ils reconnaissent ou non les faits, tous ont raconté à la barre ce moment où la réalité des viols les a rattrapés.
Aux deux tiers du procès des 51 hommes, dont son ex-mari, accusés de l’avoir violée à de multiples reprises pendant des années, la victime Gisèle Pelicot a pu s’exprimer mercredi matin : « Je suis ici sans colère ni haine, mais avec la détermination à ce qu’on change la société. »
Qu’elles soient journalistes couvrant le procès à l’intérieur du tribunal ou militantes qui chantent et collent des affiches en dehors, depuis sept semaines à Avignon, elles se retrouvent autour d’un sentiment de colère et de la volonté de parler au grand jour des violences systémiques.
Sept accusés sont entendus cette semaine par la cour criminelle du Vaucluse, dont Dominique D., qui est allé six fois à Mazan et que Dominique Pelicot décrit comme son plus grand complice. Poussé dans ses retranchements, face à ses versions divergentes, l’homme s’est pitoyablement défendu.
La cour s’est penchée sur les cas de 5 hommes cette semaine, sur les 51 du dossier. Un seul reconnaît les faits, les autres se disent manipulés, à des degrés variés, par Dominique Pelicot. Malgré leurs échanges. Malgré les vidéos.
Le procès achève sa cinquième semaine. 51 hommes sont jugés pour viol aggravé sur Gisèle Pelicot, alors qu’elle était droguée par son ex-mari. Au palais de justice d’Avignon, les audiences sont retransmises dans une salle ouverte au public où des femmes, en majorité, viennent « voir la cruauté en face ».
Les propos et les comportements de certains avocats du procès dit des viols de Mazan ont suscité de vives réactions et relancé la réflexion sur les lignes de défense des accusés. Beaucoup espèrent que la publicité des débats fasse date, pour la profession comme pour le reste de la société.