De septembre à décembre 2024, 51 hommes ont été jugés devant la cour criminelle du Vaucluse pour viol aggravé sur Gisèle Pelicot alors qu’elle était droguée par son ex-mari. Les débats ont provoqué une onde de choc dans toute la société française, sept ans après #MeToo.
Au terme du délai réglementaire, on sait désormais que Dominique Pelicot ne fera pas appel de sa condamnation à vingt ans de réclusion criminelle pour avoir violé et organisé des viols sur son ex-épouse. Dix-sept hommes, sur les cinquante et un condamnés, ont en revanche décidé d’être rejugés.
L’autrice et réalisatrice féministe a assisté à plusieurs audiences du procès des viols de Mazan. Elle réagit pour Mediapart au verdict rendu jeudi 19 décembre. Elle qui a toujours été philosophiquement opposée à la prison sort « perturbée » de cette expérience.
Dominique Pelicot, l’organisateur des viols de son épouse Gisèle, pendant une dizaine d’années, a écopé jeudi de la peine la plus lourde devant la cour criminelle : vingt ans de réclusion. Quarante-trois autres accusés restent ou retournent en prison. Six accusés ressortent libres du tribunal.
Cinquante accusés du procès ont eu une dernière fois la parole lundi matin. Certains ont eu un mot à l’attention de Gisèle Pelicot, principale victime des viols organisés par son ex-mari. D’autres ont redit qu’ils étaient innocents. Le verdict est attendu pour jeudi matin.
Les plaidoiries de la défense sont terminées au procès des viols de Mazan, où les avocats ont inlassablement érigé Dominique Pelicot en manipulateur et leurs clients en simples pantins. Certains ont lourdement insisté sur leur faible niveau intellectuel, pour mieux démontrer leur manque de discernement.
Nouvelle semaine de plaidoiries de la défense au procès de Dominique Pelicot et de cinquante autres hommes accusés de viol aggravé sur Gisèle Pelicot. Des avocats s’en sont pris vertement aux « sirènes féministes » et à leur « vindicte », accusées de parasiter les débats.
Lors de leurs plaidoiries, certains avocats des coaccusés de Dominique Pelicot ne retiennent pas leurs coups contre « le loup » ou « l’ogre » de Mazan, dont « l’œuvre criminelle est déjà inscrite au panthéon du mal ». Une façon de « se dédouaner », s’agace son avocate.
Après les réquisitions et la plaidoirie, sobre, de l’avocate de Dominique Pelicot, les défenseurs de quatre des cinquante autres accusés ont plaidé tour à tour mercredi et jeudi. Entre procès du procès, procès de la société, comparaisons douteuses et charge maximale de Dominique Pelicot.
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Après les réquisitions, les plaidoiries des avocats de la défense ont débuté devant la cour criminelle du Vaucluse, chargée de juger les hommes accusés de viols aggravés sur Gisèle Pelicot. C’est l’avocate de Dominique Pelicot qui a pris la parole en premier.
Les réquisitions sont terminées au procès de 51 hommes accusés de viols aggravés sur Gisèle Pelicot, droguée par son mari. Des peines de quatre à vingt ans de réclusion ont été réclamées par les avocats généraux, plus sévères envers les accusés qui ne reconnaissent pas les faits ou n’assument rien.
Vingt ans de réclusion criminelle ont été requis à l’encontre de Dominique Pelicot, accusé d’avoir violé et livré sa femme à des hommes alors qu’elle était soumise chimiquement et qualifié de « clef de voûte de ce dossier ». Les réquisitions vont se poursuivre au moins jusqu’à mardi soir.
Après plus de deux mois de débats, les avocats de Gisèle Pelicot ont présenté leurs plaidoiries mercredi. Ils ont notamment regretté qu’il n’existe pas en France de qualification de « viol de masse ». Mais espèrent que l’issue de ce procès servira à changer la société.
Après ses enfants lundi et son ex-femme mardi matin, Dominique Pelicot, principal accusé du procès des viols de Mazan, a eu longuement la parole mardi après-midi. Des bribes d’explication, plus ou moins précises, mais finalement encore beaucoup de zones d’ombre.
Les deux fils et la fille de Dominique et Gisèle Pelicot ont été entendus par le tribunal alors que les débats approchent de leur fin. Tous trois ont raconté la découverte de l’horreur en 2020, et le cauchemar qui se poursuit encore aujourd’hui.
Les interrogatoires des accusés sont presque terminés au procès des viols de Mazan jugeant 51 hommes pour des viols, sous soumission chimique, de Gisèle Pelicot. Entre sexisme, déni et victimisation, leurs propos sont souvent exaspérants. Mais tellement révélateurs.
Le psychiatre Laurent Layet a expertisé près de la moitié des accusés du procès Mazan, dont Dominique Pelicot. Dans un entretien à Mediapart, il évoque les « facteurs de risque » qui peuvent faire passer de victime à auteur de violence, alors qu’un quart des mis en cause disent avoir subi des abus dans leur enfance.