Crimée: dans Simferopol, la ville aux trois visages

Dans la capitale de la Crimée, Simferopol, vivent des populations aussi bien de souche russe, ukrainienne que tatare. Si les derniers événements attestent d'une prise de pouvoir par les organisations pro-russes, les habitants ne parlent pas tous d'une même voix. Même si traditionnellement, on a ici les yeux tournés davantage vers la culture russe que le nationalisme ukrainien. Reportage de notre envoyée spéciale en Crimée.

La lecture des articles est réservée aux abonné·es. Se connecter

Scène quotidienne ce matin à Simferopol : l'employé du bureau de change retire un panneau pour en mettre un autre… Ce vendredi, il faut 11 hrvynias pour un dollar, contre 9 hryvnias deux jours plus tôt. Et le prix de l'essence a augmenté de 2 hryvnias dans la nuit de jeudi à vendredi. « Comme l'économie ukrainienne repose en grande partie sur l'importation, les prix vont rapidement augmenter », constate, inquiet, un habitant. Déjà, avant que n'éclate la crise politique ces derniers jours au sujet du statut de la Crimée, la vie n'était pas des plus aisées dans cette péninsule du sud de l'Ukraine. Autrefois prospère, entre les années 1960 et l'éclatement du bloc soviétique, elle a ensuite subi, comme les autres régions du pays, une forte inflation et la conversion accélérée à l'économie de marché.

1€ pour 15 jours

Résiliable en ligne à tout moment

Je m’abonne

L’info part de là

Soutenez un journal 100% indépendant : sans subventions, sans publicités, sans actionnaires

Tirez votre information d’une source de confiance

Accédez en exclusivité aux révélations d’un journal d’investigation

Déjà abonné ?

Mot de passe oublié

Voir la Une du Journal