Gaza ou le coup en retard de l’administration Obama
Washington déclare désormais vouloir assouplir le blocus de Gaza. Cette annonce souligne une politique défensive plutôt que pro-active, une politique qui accumule retards et déconvenues sur le dossier israélo-palestinien. Samedi, des forces israéliennes sont montées à bord du cargo d'aide Rachel-Corrie, affrété par une organisation irlandaise, en route pour Gaza. L'opération s'est déroulée sans violences, selon l'armée israélienne.
AuAu risque d'apparaître parfaitement cynique, regardons les choses clairement: la gestion des retombées de l'assaut israélien contre la flottille à destination de Gaza est un succès de la diplomatie américaine. La Maison Blanche est parvenue à apaiser les Turcs, à limer les dents de la déclaration du conseil de sécurité de l'ONU, à faire libérer au plus vite les militants appréhendés par les Israéliens, à évacuer toute discussion à l'OTAN sur l'agression contre un pays membre, à ne pas apparaître trop éloignée des réactions européennes, et même à minorer le meurtre d'un citoyen américain et les blessures de deux autres par les forces de Tsahal.