Syrie: les viols d’enfants, l’autre crime de guerre du régime Assad
En six ans de guerre, peu de crimes ont été épargnés aux Syriens. Massacres, tortures, bombardements, armes chimiques… L’un d’entre eux reste encore passé sous silence : le viol des enfants. Dans les geôles du régime, aux check-points ou durant les raids, les filles et garçons des opposants, les très jeunes révolutionnaires, sont abusés dans le chaos et l’impunité la plus totale. Cette enquête est publiée dans le cadre de l’opération « Zero Impunity ».
Cécile Andrzejewski et Leïla Miñano, avec Daham Alasaad
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Dans les rues de son village, près de Deraa, au sud de la Syrie, la fillette de 11 ans crie, sans même s'en rendre compte. « Ils m’ont enlevé mes vêtements ! » Comme folle, la petite Nora (lire la Boîte noire de cet article) hurle des bribes de mots, des phrases sans queue ni tête, répétant sans cesse : « Ils m’ont enlevé mes vêtements ! Ils m’ont enlevé mes vêtements ! » Au détour d'une rue, Fatima tombe sur elle. Avertie quelques heures plus tôt par la rumeur publique que sa fille détenue aurait peut-être été relâchée avec un groupe d'enfants, cette Syrienne de 35 ans s'est lancée éperdument à sa recherche1(lire les notes sous l’onglet Prolonger de cet article).
Plus de 30 000 personnes auraient trouvé refuge en France depuis le début de la guerre d’invasion russe en Ukraine, en février. Si le gouvernement a assuré que tous les moyens seraient mis en œuvre pour les accueillir, la désorganisation persiste, regrettent les acteurs de terrain.
La croissance a stagné au premier trimestre et ne devrait pas faire beaucoup mieux au deuxième. La compression des revenus réels et l’indifférence quasi complète du gouvernement conduisent à une situation des plus préoccupantes. Toute l’économie se recroqueville.
Emmanuel Macron a réuni mardi les candidats de son camp aux élections législatives. La future majorité qu’il espère obtenir s’annonce macroniste jusqu’au bout des ongles. Le chef de l’État a fait confiance aux députés, conseillers et ministres de son premier quinquennat, balayant les espoirs d’élargissement et de renouvellement dans ses rangs.
La députée de Seine-Maritime Sira Sylla a été une nouvelle fois jugée aux prud’hommes pour répondre de faits de harcèlement sur un collaborateur, qui devait notamment garder son chien et lui acheter cigarettes et champagne. L’élue n’était pas présente à l’audience, étant en campagne pour sa réélection, avec le soutien de la majorité.
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