Dans les rues de son village, près de Deraa, au sud de la Syrie, la fillette de 11 ans crie, sans même s'en rendre compte. « Ils m’ont enlevé mes vêtements ! » Comme folle, la petite Nora (lire la Boîte noire de cet article) hurle des bribes de mots, des phrases sans queue ni tête, répétant sans cesse : « Ils m’ont enlevé mes vêtements ! Ils m’ont enlevé mes vêtements ! » Au détour d'une rue, Fatima tombe sur elle. Avertie quelques heures plus tôt par la rumeur publique que sa fille détenue aurait peut-être été relâchée avec un groupe d'enfants, cette Syrienne de 35 ans s'est lancée éperdument à sa recherche1 (lire les notes sous l’onglet Prolonger de cet article).
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