International Analyse

Pourquoi les événements au Gabon portent un coup fatal à la Françafrique

L'élection contestée d'Ali Bongo a remis sur le tapis l'existence d'une Françafrique, ce système coupable de s'imiscer dans la vie politique française et africaine et de mélanger tous les genres. En réalité ce «lien priviligié» entre la France et l'Afrique a beaucoup changé, au point qu'on peut s'interroger sur sa capacité à survivre aux mutations africaines. Mediapart fait le point au lendemain de la reconnaissance par Nicolas Sarkozy de la victoire d'Ali Bongo.

Blandine Flipo

Quand début septembre, depuis le Brésil, où il était en déplacement, le président de la République a officiellement félicité Ali Bongo pour sa victoire à l'élection présidentielle gabonaise, organisée le 30 août., la déclaration a jeté un trouble. D'autant plus que Robert Bourgi, officieux conseiller africain auprès de l'Elysée, héritier auto-proclamé de la Françafrique, a une nouvelle fois évoqué son rôle d'intermédiaire de l'ombre entre Paris et quelques capitales africaines. Faut-il croire que la Françafrique, cette hydre diabolique, a-t-elle une fois de plus prévalue sur la «nouvelle» diplomatie française? Pas sûr. Contrairement aux apparences, l’épisode gabonais inaugure une nouvelle ère.

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