La chercheuse Valérie Gelézeau, spécialiste de la péninsule coréenne, revient sur une crise internationale redoutable et cyclique. Pyongyang en est l’épicentre et Séoul pourrait en faire les frais. Éléments d'analyse : « La communauté internationale crie au scandale puis oublie. »
LesLes tensions à propos de l’épiphanie nucléaire à laquelle procède Pyongyang jouent sur les nerfs du président Trump, qui n’est pas loin de se montrer prêt à mourir jusqu’au dernier Sud-Coréen. Quelle est, dans cette crise aiguë, la position de la Corée méridionale ? Pour comprendre le point de vue et la marge de manœuvre de ce pays – 50 millions d’habitants, 11e puissance économique mondiale –, nous avons interrogé Valérie Gelézeau, maîtresse de conférences à l’EHESS. Auteure de nombreux articles sur la frontière entre les deux Corées, elle a corédigé (avec Koen De Ceuster et Alain Delissen) un ouvrage de fond sur les réalisations de la décennie de rapprochement intercoréen (1998-2008) : De-bordering Korea. Tangible and Intangible Legacies of the Sunshine Policy (Routledge, 2013).