Dossier Dossier: Kim Jong-un, un Docteur Folamour?
Au pouvoir depuis 2011, le leader nord-coréen a fait de la course au nucléaire le signe de sa toute-puissance. Gesticulations, ou véritable menace sur la planète? Nos enquêtes.
La chercheuse Valérie Gelézeau, spécialiste de la péninsule coréenne, revient sur une crise internationale redoutable et cyclique. Pyongyang en est l’épicentre et Séoul pourrait en faire les frais. Éléments d'analyse : « La communauté internationale crie au scandale puis oublie. »
L’accélération des démonstrations guerrières de Pyongyang provoque des fissures dans l’alliance entre la Corée du Sud et les États-Unis. Les analyses sur les motivations du régime divergent.
Que faire face à une dictature nord-coréenne qui est en passe de devenir une puissance nucléaire ? Les appels guerriers de Donald Trump sont une dangereuse gesticulation. Il faut d'urgence négocier avec Kim Jong-un, estime le chercheur Pascal Boniface, pour à terme neutraliser la menace.
Les Nations unies continuent à chercher comment enrayer la course au nucléaire du régime nord-coréen. Le projet de résolution déposé mercredi 6 septembre par les États-Unis au conseil de sécurité se heurte à l’opposition de Pékin et Moscou. Il prévoit un embargo complet sur le pétrole et le gaz.
La Corée du Nord est sur le point de devenir une grande puissance nucléaire. Le dictateur Kim Jong-un pourrait à terme monnayer très cher un simple moratoire de ce programme – et non une dénucléarisation.
Il est l’un des plus hauts responsables nord-coréens à avoir fait défection. À l'été 2016, le diplomate Thae Yong-ho est passé au Sud. Dans cet entretien exclusif, il explique pourquoi la Corée du Nord ne renoncera jamais à son programme nucléaire et balistique. Désormais basé à Séoul, ce dissident milite pour un effondrement du régime de l’intérieur.
Habitués aux tensions, les Sud-Coréens affichent un calme remarquable face aux gesticulations de Donald Trump et aux menaces verbales du régime de Pyongyang. Mais cette escalade militaire est dangereuse. La Chine voisine s'en inquiète et fait preuve d’une fermeté nouvelle vis-à-vis de son allié nord-coréen.
Le cafouillage de l'administration américaine dans l'affaire nord-coréenne en dit long sur l’incompatibilité de la méthode Trump avec les défis stratégiques et nucléaires du monde. L’escalade verbale entre les deux pays révèle le manque d’unité de la Maison Blanche face à la nécessité d’une réponse cohérente aux gesticulations de Kim Jong-un.
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Pressé par la Maison Blanche de contraindre le pouvoir nord-coréen, son allié de longue date, à arrêter ses tirs nucléaires, Pékin se retrouve coincé. Le pouvoir chinois voudrait bien arriver à contrôler Kim Jong-un, devenu imprévisible. Mais Xi Jinping voudrait obtenir en contrepartie la fin des exercices militaires américains en Corée du Sud.
Le conseil de sécurité de l’ONU vient de voter une résolution qui inflige des sanctions renforcées à la Corée du Nord en raison de son programme d’armement nucléaire. Des sanctions pourtant inefficaces jusqu’à présent.
La survie du régime dépend trop de l’arme atomique pour que ses dirigeants acceptent d’y renoncer. Sanctions accrues, propagande anti-Kim par haut-parleurs ou survols de bombardiers stratégiques : les réponses au quatrième essai nucléaire du Nord sont inadaptées, voire contre-productives.
La Corée du Sud a élu mardi 9 mai un président au profil atypique, plébiscité pour ses promesses de transparence et de lutte contre la corruption. Face à la question nord-coréenne, Moon Jae-in prône la négociation et la coopération économique.
Kim Jong-nam, le demi-frère du « Leader suprême » nord-coréen Kim Jong-un, a été assassiné en Malaisie dans des circonstances spectaculaires. Mode opératoire et tensions dynastiques : tout semble accuser le régime de Pyongyang.
Alors que ses relations avec l’Occident se dégradent, Moscou se tourne vers l’Asie… et notamment vers Pyongyang, alliée historique sous l’ère soviétique. Les deux capitales partagent de nombreux intérêts stratégiques à cette alliance.
La journaliste américaine Barbara Demick propose une fabuleuse enquête, Vies ordinaires en Corée du Nord (éd. Albin Michel, en librairie le 4 novembre), alors que ce pays vient de régler la succession du subclaquant Kim Jong-il. Mediapart en profite pour vous proposer un feuilleton, qui mène au cœur de cet enfer terrestre dirigé par des furieux de père en fils...