Après un week-end de confusion, la situation politique tunisienne pourrait se dénouer si Ennahda et l’opposition parviennent à un accord sur l’ultime chapitre de la future Constitution, qui concentre l’essentiel des divergences entre les partis. Explications.
L’artL’art du contre-pied permanent. En vingt-quatre heures ce week-end, le parti musulman conservateur Ennahda, qui dirige le gouvernement tunisien, a envoyé deux messages contradictoires, signant d’abord une feuille de route commune avec l’opposition, puis se prononçant contre l’un des points clés du texte. Samedi 5 octobre, Ennahda a entamé des négociations avec l'opposition afin de mettre en place un gouvernement de transition et d'organiser des élections pour en terminer avec la crise politique dans laquelle le pays est plongé depuis le début de l'été. Les dirigeants d'Ennahda et 21 partis d'opposition sur 24 (le Congrès pour la République du président de la République Moncef Marzouki a notamment refusé de parapher le texte) ont signé l'accord lors d'une cérémonie au palais des congrès, dans le centre de Tunis.