Procès de Mafia Capitale: les «zones grises» de la mafia romaine
Deux ans après l’ouverture du procès, le témoignage de Massimo Carminati laisse entrevoir un nouveau type de mafia qui a réussi à infiltrer les plus hauts niveaux des institutions, de la mairie de Rome au ministère de l’intérieur. Mafia ou seulement système de corruption ? Le débat fait rage et questionne les limites de la définition de la mafia.
Cecilia Ferrara
Le lien vers la page a été copié
IlIl est le dernier des accusés du procès « Mafia Capitale », mais il en est le plus important. Massimo Carminati, chef présumé de Mafia Capitale, l'organisation qui, selon la thèse du parquet, a gouverné Rome pendant dix ans, témoigne par vidéoconférence depuis la prison à Parme où il est détenu sous le régime « 41 bis », le régime carcéral de haute sécurité réservé aux mafieux. « Sans moi, ce serait un procès ridicule, dit-il. Grâce à moi, qui suis visé par l’article 7 [article 7 du code pénal sur « l’utilisation des méthodes de la mafia » – ndlr], il est devenu une affaire sérieuse. »