International Analyse

Alassane Ouattara est déjà très affaibli

Après 134 jours d'un conflit aux effets désastreux, Laurent Gbagbo a été arrêté, lundi, dans le cadre, selon la version officielle, d'une offensive des forces pro-Ouattara, menée avec le soutien des Nations unies et des Français. La capture du patron du FPI va précipiter l'entrée en fonction d'Alassane Ouattara, président élu, mais déjà très affaibli. Explications.

Ludovic Lamant

Sorti vainqueur d'une élection contestée, et qu'il avait lui-même jugée «calamiteuse», Laurent Gbagbo avait organisé, en 2001, un ambitieux «Forum de réconciliation nationale» à Abidjan. Deux mois de débats, vaguement inspirés de l'expérience sud-africaine, qui devaient permettre d'en finir avec la polémique sur l'«ivoirité», et les origines douteuses du «nordiste» Alassane Ouattara, à qui l'on avait refusé de se présenter à la présidentielle de 2000. Mais les tensions identitaires avaient très vite resurgi, jusqu'à la scission du pays entre un Nord acquis aux «rebelles», et un Sud géré par le Front populaire ivoirien (FPI) de Gbagbo. Dans l'ex-joyau d'Afrique de l'Ouest, les promesses de réconciliation nationale avaient tourné court.

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