Les souvenirs des massacres de 1994 sont présents au quotidien dans les têtes des Rwandais, mais aussi dans l'espace géographique, avec des mémoriaux à différents endroits du pays. « Nous avons affaire à l’esprit des gens, et c’est quelque chose de très compliqué », dit une victime pour expliquer la difficulté du travail en cours. Reportage à Biserero et à Nyange, deux lieux de tueries.
DeDe notre envoyé spécial au Rwanda.- Quand Mathias observe le paysage depuis la colline de Bisesero, dans l’ouest du Rwanda, ce qu’il voit, c’est l’absence. « Il y avait beaucoup plus de maisons, beaucoup plus de gens dans les champs autrefois. » Autrefois, c’est-à-dire avant 1994, avant le génocide qui a fait disparaître près d’un million de Rwandais, dont 70 % à 80 % de la population tutsie. « Aujourd’hui, c’est vide… », commente-t-il, résigné.