Après bientôt trois mois de protestations et plus de trois cents manifestants tués par les forces de l’ordre et des paramilitaires, une grève générale a été déclarée au Nicaragua afin de faire plier le sandiniste Daniel Ortega et son régime népotique.
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Il y a quelque chose de déprimant à voir l’histoire se répéter en Amérique latine : le caudillisme succéder à la geste révolutionnaire, le pouvoir personnel et familial remplacer l’élan collectif, la répression supplanter le débat. Après bien d’autres avant lui, l’ancien « comandante » sandiniste Daniel Ortega a choisi de s’accrocher à un pouvoir qu’il a taillé à sa mesure en dépit d’un soulèvement populaire. Cela fait bientôt trois mois que des centaines de milliers de Nicaraguayens descendent dans la rue ou bloquent routes et villes afin de se débarrasser d’un président corrompu et népotique qui, en retour, leur envoie des policiers qui tirent à balles réelles et des groupes paramilitaires qui assassinent et kidnappent.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
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