International Analyse

Au Maroc, après le discours, les contradictions du pouvoir

Le discours du roi de mercredi avait fait forte impression dans la classe moyenne. Sceptiques, les jeunes ont vu ce sentiment conforté par la violente répression de dimanche.

Pierre Puchot

Que se passe-t-il au sommet de l'Etat marocain ? Mercredi 9 mars, le discours de Mohammed VI avait répondu de manière inattendue à une partie des aspirations des Marocains, qui descendaient régulièrement dans la rue depuis le début de l'année pour réclamer plus de justice sociale ainsi qu'une limitation du pouvoir du roi. Réforme constitutionnelle soumise à référendum, séparation des pouvoirs, indépendance de la justice... Le vocabulaire royal sonnait doux aux oreilles d'une classe moyenne sevrée de politique et qui, par son soutien actif au mouvement dit du «20 février», témoignait d'une volonté de ne pas passer à côté du train des réformes qui sillonne le monde arabe en ce début 2011.

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter