Au Guatemala, le réveil des indignés de la corruption
La révélation d’un gigantesque système de détournement de taxes douanières orchestré par des membres du gouvernement scandalise les Guatémaltèques. Sous la pression populaire, le président Perez Molina a poussé plusieurs de ses ministres à la démission. Mais ne serait-ce pas plutôt sous l’influence de la Maison Blanche ?
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
DeDe notre envoyée spéciale au Guatemala. - Sur l’immense place de la Constitution de la capitale guatémaltèque, chaque manifestant est venu avec sa pancarte improvisée. « C’est tellement rare de manifester ici qu’il faut bien le faire », sourit Ruth Ibarra, une femme d’une quarantaine d’années, un morceau de carton dans les mains sur lequel elle a dessiné une caricature d’Otto Pérez Molina, le président de la République, soulignée de la mention « #RenunciaYa » (« #DémissionneMaintenant »). « On veut qu’il parte, lui et tous ces politiciens corrompus, on en a marre, le Guatemala mérite mieux.»