Strasbourg (Bas-Rhin).– Elles se sont longuement serrées dans les bras, à peine sorties de la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) de Strasbourg. D’un côté, Marie Dosé, l’avocate devenue emblématique de ce dossier des Françaises détenues en Syrie avec leurs enfants, et, de l’autre, Juliette (le prénom a été modifié), l’une des grands-mères du collectif des Familles Unies. Toutes les deux ont le sourire, mais Juliette, elle, pleure aussi. « Je suis très émue, glisse-t-elle. On est tellement soulagées. Maintenant, il faut que ça se fasse, et vite. Ils ne peuvent pas passer un autre hiver là-bas. »
Refus de rapatrier des enfants de Syrie : la France condamnée par la CEDH
Mercredi, les familles de deux Françaises détenues dans des camps avec leurs enfants ont obtenu gain de cause : l’examen de leur demande par la France n'avait « pas été entouré de garanties appropriées contre l’arbitraire ». Présent à l’audience, Albert espère le retour de son petit-fils de 3 ans qui « n’a jamais connu que ce désert et ce camp. »
Maud de Carpentier
14 septembre 2022 à 19h57