International

Liberté de la presse au Portugal: Socrates, émule de Berlusconi?

Le berlusconisme éditorial est une maladie contagieuse. Le Cavaliere, qui contrôle les principaux médias italiens, avait un disciple en France, où Nicolas Sarkozy, dont les amis possèdent journaux et télévisions, s'est approprié la désignation des dirigeants de l'audiovisuel public. Et voilà que le premier ministre socialiste portugais José Socrates est accusé, écoutes judiciaires à l'appui, d'avoir imaginé un vaste plan de réorganisation des médias, pour se débarrasser de journalistes ayant déplu. Récit.

Philippe Riès

Pour la première fois en trente ans, une publication portugaise a fait à la veille du week-end l'objet d'une tentative de censure. Agissant à la demande d'un proche du premier ministre socialiste José Socrates, un juge avait décrété une interdiction préventive de publication contre l'hebdomadaire Sol (Soleil). Ayant habilement évité cet obstacle (il ne s'est trouvé sur place aucun responsable pour recevoir la sommation), Sol a non seulement été imprimé et mis en vente normalement mais avec un tel succès qu'une édition spéciale lui a permis d'écouler 260.000 exemplaires, soit quatre fois les quantités habituelles.

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