Algérie: la «révolution du sourire» emporte le pays
Plus nombreux encore que le 8 mars, des millions d'Algériens ont défilé vendredi 15 mars dans toutes les villes du pays contre « Bouteflika et le système ». Chants, rires, joie, humour et pacifisme : cette immense marée démocratique laisse le pouvoir KO debout.
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Cette fois, c'est établi. L'Algérie est bien entrée en révolution, un événement d'une ampleur sans précédent depuis l'indépendance du pays en 1962. C'est une révolution inédite qui est engagée, celle d'un pacifisme obsessionnellement mis en avant, celle du rire, de l'humour et de la détermination d'une jeunesse débordante d'inventivité face à un pouvoir comme momifié. L'« Acte IV », c'est à dire le quatrième vendredi de manifestations nationales depuis le 22 février, a sans doute été au-delà des espoirs mêmes des manifestants.
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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