International Enquête

Hamid Karzaï, le survivant

En dépit des attentats, du népotisme et de la corruption, cela fait plus de dix ans que le président afghan est à la tête de son pays. Comment a-t-il pu tenir ? Est-il lui aussi responsable du chaos afghan ? Maintenant que les Occidentaux vont entamer leur retrait, il joue ses dernières cartes.

Thomas Cantaloube

Plus de dix ans après la chute des talibans, les États-Unis ont été dirigés par deux présidents, la France par trois, la Grande Bretagne par trois premiers ministres, l’OTAN par trois secrétaires généraux. L’Afghanistan, de son côté, a toujours le même chef d’État : Hamid Karzaï. Sa longévité est moins le témoignage de ses qualités de président que de sa formidable capacité à se présenter comme la seule alternative au chaos. « Karzaï, c’est la marionnette qui s’est retournée contre son créateur, mais pas au point qu’on lui coupe ses dernières ficelles », juge un ancien diplomate britannique à Kaboul.

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