Les Européens inquiets d’un nouveau tour de vis autoritaire en Turquie
Les dirigeants européens n'ont pas tardé à condamner la tentative de coup d’État en Turquie. Ankara est un partenaire clé pour l’Union européenne, dans les dossiers migratoire, énergétique ou sécuritaire. Mais tous mettent en garde Erdogan contre un nouveau durcissement du régime, alors que les purges ont déjà commencé, dans l'armée et la justice.
DeDe notre envoyé spécial à Bruxelles - D’Angela Merkel à Federica Mogherini, les dirigeants européens ont tous condamné sans ambiguïté le coup d’État manqué en Turquie, dans la nuit du 15 au 16 juillet. Mais ils ont aussi exhorté le président Recep Tayyip Erdogan à respecter l’État de droit, inquiets d’un nouveau tour de vis autoritaire à Ankara, alors que les affrontements entre partisans et opposants d’Erdogan ont fait, selon les chiffres communiqués samedi par la présidence, 265 morts et 1 440 blessés. « Le traitement des responsables des événements tragiques de la nuit dernière peut et ne devrait se faire qu’aux termes des règles de l’État de droit, a déclaré, samedi à Berlin, la chancelière Angela Merkel, dans une intervention au cours de laquelle elle n’a jamais cité explicitement le nom d’Erdogan. La démocratie, qui respecte les droits de tous et protège les minorités, en est la meilleure base. »