Un imam salafiste algérien a appelé, mardi 16 décembre, à condamner à mort l’écrivain et journaliste Kamel Daoud. Il était en lice cette année pour le prix Goncourt avec son roman Meursault contre-enquête. La chronique quotidienne qu’il tient depuis 17 ans dans le Quotidien d’Oran a permis à l’écrivain de se glisser dans les interstices du système algérien jusqu’à faire résonner une voix singulière. Portrait.
EnEn Algérie, un imam salafiste, Abdelfettah Hamadache, a appelé mardi 16 décembre à la condamnation à mort de l’écrivain et journaliste Kamel Daoud, qui fut en lice cette année pour le prix Goncourt. « L’écrivain apostat, mécréant, algérien (Kamel Daoud), "sionisé" criminel, insulte Dieu (…). Nous appelons le système algérien à le condamner à mort publiquement », a-t-il écrit sur sa page Facebook. « Si la charia était appliquée en Algérie, le châtiment aurait été de le tuer », ajoute-t-il. Parfaitement inconnu du grand public en Algérie, Hamadache se présente comme le chef du Front de l’éveil salafiste libre, organisation elle aussi marginale (lire ici un article).