AmériquesReportage

Au Chili, les gardiens de la mémoire des crimes de la dictature s’inquiètent

En dépit du maigre soutien des autorités, des associations et collectifs tentent depuis des années d’entretenir le souvenir des violations des droits humains de la junte de Pinochet. L’élection de José Antonio Kast renforce leur détermination à lutter contre l’oubli et le négationnisme.

François Bougon

Santiago (Chili).– « Nous essayons de chasser les mauvaises ondes de cet endroit et de faire de bonnes choses. » Comme pour conjurer le sort, Isabel Gallardo, 68 ans, accueille en ces termes le visiteur au numéro 1154 de la rue du général Borgoño, à Santiago, dans le quartier Independencia, non loin du centre de la capitale, tout près de la rivière Mapocho. Des dizaines de portraits de femmes et d’hommes en noir et blanc suspendus dans la cour intérieure rappellent qu’ici on a tué, sous le régime d’Augusto Pinochet.

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