Addis-Abeba (Éthiopie), de notre correspondant. - Qui, de l’Érythrée ou de l’Éthiopie, a tiré la première ? Pas nous, ont répondu tour à tour les deux belligérants. Dimanche 12 juin 2016, les armes ont pourtant parlé à la frontière, aux environs de Tsorona, à moins de 200 kilomètres d’Asmara, la capitale érythréenne. Tout juste sait-on que, durant quelques heures, le bruit de la guerre a de nouveau résonné, là même où les deux pays se sont saignés à blanc entre 1998 et 2000. À l’époque, une simple échauffourée avait dégénéré en guerre ouverte. Près de 70 000 personnes avaient péri sans que le litige frontalier ne soit réglé. Cette fois-ci, « il y a eu d’importantes pertes des deux côtés », a reconnu le porte-parole du gouvernement éthiopien, Getachew Reda, « mais surtout du côté érythréen ». Quatre jours après l’accrochage, son homologue érythréen annonçait la mort de 200 hommes dans les rangs éthiopiens.
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