Crise alimentaire et spéculation financière: la chasse aux terres du Sud est ouverte

Des Sud-Coréens ont annoncé en novembre avoir loué, pour 99 ans, des terres malgaches de la taille d'une moitié de la Belgique. Leurs récoltes de maïs et d'huile de palme seront acheminées, chaque année, vers la Corée. Objectif : répondre à la crise alimentaire... Ailleurs dans le monde, le Qatar fait ses courses en Indonésie, ou le Japon en Egypte. Face à ce grand marchandage des terres arables, les ONG tirent la sonnette d'alarme. La FAO a pointé du doigt le risque d'un «néocolonialisme agraire». Au-delà, c'est toute la question des droits de propriété de la terre qui se pose, dans les pays les plus pauvres de la planète.

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C'est l'un des effets collatéraux de la double crise, alimentaire et financière, de l'année 2008 : l'«accaparement des terres». Des pays riches ou émergents, assis sur de confortables réserves de devises, se sont mis à acheter de gigantesques portions de terrains dans les Etats les plus pauvres, afin de répondre à leurs besoins alimentaires en forte croissance. En toute discrétion, la planète est en train de devenir le plateau de jeu d'un Monopoly vertigineux, où le Qatar fait ses courses en Indonésie, le Japon en Egypte, ou encore l'Inde au Paraguay.

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