International Entretien

«Nous aurons sans doute un nouvel État libyen dans deux à trois semaines»

Chercheur au Caire, Alaa Al-Din Arafat revient d'une mission de deux semaines en Libye, dont il est rentré vendredi dernier. Il raconte l'attente des insurgés libyens, les enjeux de cette révolution par rapport aux révoltes qui montent en Arabie saoudite, au Yémen et en Syrie. Entretien.

Pierre Puchot

De notre envoyé spécial au Caire
Chercheur en sciences politiques au Centre d'études et de documentation économiques, juridiques et sociales (Cedej) du Caire, Alaa Al-Din Arafat prépare un livre sur le mouvement révolutionnaire qui embrase aujourd'hui l'ensemble du monde arabe, à paraître l'an prochain. Pour étudier les liens entre les révolutions libyenne, tunisienne et égyptienne, il s'est rendu en Libye pour un voyage de deux semaines, dont il est rentré vendredi dernier. Entretien.
Alaa Al-Din Arafat, quelle est votre analyse de la situation actuelle en Libye?
Je suis rentré il y a cinq jours déjà, et tout change très vite. Je me suis notamment rendu à Koufra, Benghazi, Syrte, Misrata, puis au sud de Tripoli. À Misrata, c'est terrible, vous pouvez vraiment sentir l'odeur du sang dans les rues. J'ai d'abord passé une semaine avec mes amis de Benghazi, pour essayer de comprendre quel était l'état des relations entre les tribus, avec le sud du pays. Comment ils voyaient le futur de Benghazi, en considérant le fait que la ville s'est toujours auto-administrée de manière indépendante depuis la prise de pouvoir de Kadhafi, il y a 42 ans.

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