Encore plus invisibilisées que les forçats des chantiers car maltraitées dans l’intimité de foyers privés où elles sont recluses, les travailleuses domestiques subissent des abus et des violations systémiques au Qatar. Deuxième volet de notre enquête au royaume de l’esclavage moderne.
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DohaDoha (Qatar).– « Astaghfirullah ».La voix haletante, Neela* et Daya* implorent Dieu en épongeant avec leur voile la sueur qui perle sur leur visage. La sueur de la peur plutôt que celle de la chaleur suffocante. Elles ont imaginé le pire en dévalant les huit étages : la garde à vue, l’expulsion avec interdiction de revenir au Qatar. Quand Raul* a hurlé « Cachez-vous dans les toilettes ! », elles n’ont pas compris, elles sont restées interloquées, elles parlent hindi, lui, tagalog, l’une des langues des Philippines.
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