Europe Enquête

L'indépendance de la Transnistrie victime de la Realpolitik russe

Une province séparatiste, pro-russe, où stationnent un millier de militaires russes : la Transnistrie est l'un de ces « conflits gelés » hérités de l'ex-Empire soviétique, à l'instar de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. Cet été, l'interventionnisme militaire russe a permis aux deux régions géorgiennes de gagner leur indépendance. La province séparatiste moldave, elle, n'a pas profité du même traitement de faveur.

Julien Descalles et Damien Dubuc

Cet article a été initialement mis en ligne le 23 décembre 2008. Tiraspol, de nos envoyés spéciaux. Le long du boulevard du 25 octobre 1917, l'artère principale de Tiraspol, de grands panneaux affichent une souriante poignée de mains entre les présidents abkhaze, sud-ossète et celui de la Transnistrie, Igor Smirnov. Cette propagande met en scène un destin commun aux trois provinces pro-russes, « conflits gelés » hérités du démantèlement de l'URSS. Mais, bien qu'elle soit autonome depuis 18 ans déjà, la province séparatiste moldave (voir la carte sous l'onglet Prolonger) n'est reconnue par aucun État. Pas même par la Russie, qui y stationne encore un millier de soldats. Le pouvoir en place a, logiquement, cherché à tirer parti du conflit russo-géorgien de l'été dernier.

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